MARIE CHARTRON

"Dommage Collatéral"
exposition du 29 mai au 30 juin 2008

Faut-il être mythomane pour travailler le son ?
Marie Chartron s’intéresse à la géographie du son et à ses qualités physiques. Entre reconstitution sonore et invention d’un vocabulaire propre, Marie Chartron traque : elle écoute les bruits, capte le son environnant et enregistre.
Marie Chartron propose un parcours sonore « hallucinogène » dans la ville durant lequel le visiteur tentera une véritable expérience psychoacoustique. L’enregistrement consiste en un brouillage des coordonnées spatiales : tandis que l’oreille gauche du casque diffuse les sons venant de devant, l’oreille droite prend en charge les sons se produisant sur les côtés. D’abord incompréhensible puisque tout est à la fois synchrone et audible, un simple déplacement rend périlleuse l’équation entre le son entendu et sa source. Sans cesse surpris, on passe son temps à chercher et on finit rapidement par se demander ce qui a glissé, nous ou l’extérieur ? La perception spatiale est alors remise en question.
Marie Chartron présentera également dans l’espace du (9) BIS une installation sonore qui nous sensibilisera à l’écoute d’un de nos objets du quotidien.

Née à Firminy (France) en 1974, Marie Chartron vit et travaille à Berlin. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts Plastiques de Lyon, elle a suivi une formation en son et vidéo à l’Akademie für digitalen Medien Cimdata à Berlin qui l’a conduite à gérer le montage son de films d’animations, de documentaires et de vidéos. Elle a tout naturellement utilisé le son à ses fins plastiques en travaillant et en développant des techniques de son où l’interactivité entre les auditeurs et l’espace prime.

« Puisque je parle de géographie, les expériences menées par Janet Cardiff et Carsten Nicolai autour du son me permettent d’engager une réflexion sur les manières possibles de déranger l’écoute et embrouiller les coordonnées spatiales de l’environnement sonore. De manière simple : sans composition, ni mise en abyme, sans créer de décalage en amenant le son dans un espace différent de celui d’origine, mais plutôt par surprise, en proposant un mode d’écoute apparemment naturaliste ».

en résonance... JEROME PORET "Résilience" / exposition présentée dans le cadre du Festival des Musiques Innovatrices (19ème édition) / du 30 mai au 1er juin 2008 au Musée de la Mine / 3, boulevard Franchet d'Esperey, Saint-Etienne / + d' infos www.musiqinno.fr